“Cher ami,
Merci pour ta lettre. Elle m’a réconforté. Il pleut souvent si fort à Brest tu sais. Et, comme un vieil émigré, je suis glacé de solitude, coincé dans l’Arsenal et, en plus, ils m’ont posé à la verticale, affublé, au sommet, d’un coq gaulois qui tient le globe terrestre entre ses pattes. Rien que ça ! C’est d’un ridicule !
Mais ce qui me taraude vraiment, c’est mon impuissance en 1830. Ils ont débarqué à Sidi Frej pour m’éviter. Je n’ai rien pu faire. Je me pose souvent aussi la question :“comment se fait-il que mes maitres turcs n’ont pas vu, eux qui avaient à une époque des espions dans tous les ports, se préparer une flotte d’une telle envergure : plus de 500 bateaux…”. Tu pourrais peut-être m’expliquer toi qui est si instruit.
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